dimanche 11 mai 2014

عيد ميلاد ... حزين



عيد ميلاد ... حزين



عيد ميلادك...
 حزين...
 عيد؟
أي عيد؟
بل ذكرى... وجد و اشتياق...
 ذكرى... وله..  و حنين..

ذكرى...


حتى الثور...فيها...  حبيبتي...  في برجه كئيب
و ربيعي... ساهم... شجي...  عابس...
 نسماته... في توقها إلى عطرك...  ضنينة
 وشمسه... في غياب طلعتك...  كاسفة...  خجولة...

ذكرى...

كنت فيها يوما... أغدقك عطرا... و...
 ورودا
أنتقيها من حديقة حبنا...
فياضة في عبقها...
 فاتنة... ساحرة... وفيّة...

ها هي اليوم تعيسة... شاردة... شقية
 في بؤسها ...
تنتظر... عبثا...
أن تقع عليها نظراتك...
و أن يعبث بحسنها...
  دلال  رموش عينيك...
و  تبحث عن رحيق مفقود...
 كان يأتيها من أريج ابتساماتك   
فاحتبس، هذا الصباح...
  شذاها...
 و ثقل عودها...
 و بدت ذليلة أوراقها...

ذكرى...

بعد الرحيل..
 بلا هدية... بلا ابتسامة... بلا أمان
ذكرى...
فقط... ترفض النسيان
تأجج النيران...
تعمق الأشجان...
تدك القلب الولعان...


ذكرى..

ميلاد...
ذكرى... حياة... 
ذكرى... رحيل 
ذكرى خساراتي...
 و انكساراتي...





معز نعيجة             

lundi 5 mai 2014

UN QUARTIER FANTOME A SOUSSE. TUNIS-HEBDO N° 2052 du 05/05/2014





UN QUARTIER FANTÔME A  SOUSSE.

J’arpente scrupuleusement la ruelle qui longe les remparts nord en scrutant les demeures vidées, par crainte d’être attaqué par des énergumènes, profitant du néant pour effectuer des rapts obsolètes. 

Les victimes potentielles sont généralement les anciens côtoyeurs  de l’endroit,  n’ayant pas imaginé sa désuétude ; incrédules de voir les lieux transformés en un champ de ruines après des décennies d’une fragile animation charnelle. Il y aurait aussi  des nostalgiques en quête de pulsions érotiques,  des touristes errants dans les serpentes  exotiques  de la médina et des  brigands à la recherche du butin facile. 

C’est que dès  sa fermeture par une  décision de justice, le quartier réservé- le bordel- situé aux confins nord-est de la Médina de Sousse,  est devenu le lieu de prédilection de toutes les exactions. 

Le deux juillet, deux mille douze, le  tribunal de première instance de Sousse, avait décidé  la fermeture de la maison close de Sousse suite à une  série de procédures  juridiques menées  par les habitants riverains.

Mais avant ce verdict, la maison close avait vécu, depuis la révolution, une série de razzias moralistes  effectuées par des fondamentalistes prônant  la purification des mœurs du bon peuple.
 
Des polémiques ont accompagnées ces actes et le bien-fondé de la décision de justice... Je n’en suis pas là... Je dépasse toutes les tergiversations, juste pour effectuer un constat ... découvrir ... discerner  le réel du  mythe...  d’un quartier qui a toujours vécu dans l’anonymat ... atteint par la décence. 

Et j’en suis ahuri... Mon  constat est  effrayant... Ma découverte est macabre... je  découvre un  quartier, voué  au précipice après s’être vidé de ses « occupantes ». Un espace  renfermé, discret, inconnaissable. 

Un lieu qui existe hors du temps et en de hors de la ville.

Je constate avec amertume que la fermeture du quartier réservé de Sousse a généré une réouverture d’un pan occulté de la Médina. Une partie de la cité, socialement stigmatisée, mentalement blâmée et urbainement proscrite.

C’est dire que pendant plusieurs décennies, voire un siècle entier, la situation de ce quartier et les conditions de ses activités ont échappé aux pouvoirs publics et  ont, physiquement et intellectuellement, suggestionné les quartiers limitrophes et l’ensemble de la Médina.

Je découvre, une partie de la ville qui a toujours vécu dans la clandestinité, voué au précipice. Une partie qui fut amputée de la morphologie urbaine  de la cité et de son  âme...  mais qui a spontanément résisté à la déformation.

Puisque, paradoxalement, l’espace a gardé ses propres repères urbanistiques et patrimoniaux. Il a conservé les éléments substantiellement riches d’un tissu urbain original, bien qu’il soit dans un état de délabrement avancé et malgré la défiguration anachronique des façades des locaux.

L’espace requiert  en urgence une  réintégration  urbaine, quelque soit ses fonctions, prélude à une réinsertion  sociale et culturelle, et même émotionnelle, eu égard aux rapports conflictuels et une  perception minimaliste des habitants.

Une réintégration qui devrait prendre aussi  des  dimensions affectives et émotionnelles puisque le quartier  reste - malgré les changements très profonds qu’il vient de subir- voué  à l’exclusion certes, urbaine, mais surtout conceptuelle trop chargée par des considérations moralistes. 

C’est aussi  avec une  vision patrimoniale à portées  humaines (humanistes) qu’il faudra  reconsidérer ce quartier. Une telle réflexion  incombera aux structures administratives (municipalité, patrimoine, culture, tourisme, concessionnaires publics etc.) mais aussi aux ayants droits ; propriétaires, riverains, citoyens de la médina, de la ville,  société civile, artistes créateurs ... 

Tous doivent être associés dans une démarche qui mènera à la réinsertion de  ce quartier dans son environnement, prélude à  son acceptation par «la ville ».
Dans l’état actuel, de la période transitoire, où les écarts et les exactions que subit l’espace urbain sont fréquents, il est urgent d’agir et sauver cette  partie  de la Médina, riche en éléments urbains et patrimoniaux, mais sous le poids stressant de ses activités antérieures...

L’espace ?

C’est 53 locaux, maisons ou parties de maisons, certainement subdivisées pour les besoins des activités antécédentes. 2700m² couverts, soit environ 1.2% de la surface du bâti au sol de la Médina. C’est aussi 1100 m² d’une voirie totalement délabrée, en flagrant retard par rapport à ce qui fut entrepris dans le reste de  la Médina ; une infrastructure primitive (les réseaux d’eau potable et d’assainissement), détériorée, parfois inexistante comme le cas de l’absence d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales.


Rue Sidi El Kelani
 C’est une zone totalement isolée par rapport à son environnement immédiat. Hermétiquement fermée.  Après la démolition de deux murs qui cloitraient la principale rue, trois autres murs subsistent. Les fermetures  des rues Sidi El Kelani  et de la rue Sidi El Béchir.

  Le quartier comprend des monuments historiques ; un pan des remparts ; 115 ml (soit 4 % de l’ensemble des remparts de la Médina de Sousse) qui se trouve en piteux état. Il comprend aussi trois mausolées, le premier ; très original « Sidi Mosbah » niché dans le coin Nord-est des remparts.  Il a demeuré en bonne état, grâce probablement à, l’intérêt que lui ont porté les anciennes occupantes des lieux. Le second ; Sidi El Kelani, squatté et en état de ruines. Le troisième Sidi El Béchir qui requiert une opération de restauration assez profonde. 


Placette

 Finalement, c’est une morphologie intacte, composées d’une rue principale qui longe les remparts. Cette rue  a permis de nouveau la liaison fluide entre «Bab E-jebli», porte nord  à «Bab El-Fingua» ou la petite porte ouest. Des ruelles,  serpentées, typiquement Médina de Sousse  et une placette de 400m² environ ; élément urbain rare à la Médina de Sousse, parfaitement exploitable dans une perspective de mise en valeur et d’animation urbaine.

Je quitte  le quartier fantôme, sain et sauf, ayant échappé aux forfaits des petits délinquants... Mais je demeure inquiet  pour l’avenir de ce pan de la médina. C’est de la voracité et l’avidité des grands brigands qu’il faudra se méfier !!!
MOEZ NAIJA – SOUSSE

jeudi 10 avril 2014

Périlleuses comparaisons ...



Périlleuses comparaisons ...

Quand j’ai eu cette  occasion singulière de visiter le cœur  antique de la ville de Lisbonne, j’étais  ébloui et... Horrifié.
Ebloui par l’intérêt grandiose, que les Lisboètes accordent à leur ville... « Arabe » et ses méandres les plus fins et les plus accommodants.
Ebloui par la fierté, qu’ils s’accordent à exhiber et ne tardent pas à la manifester devant leurs visiteurs... Ebloui aussi par l’extrême  richesse des ensembles urbains traditionnels et les détails exquis  des valeurs de l’architecture arabo-mauresque... une architecture  qui caractérise le paysage visuel des rues, ruelles, impasses étroites, serpentés par le style, la forme et le tracé, fluides dans leurs activités.
Ebloui par le peuple Lisboète, attaché à sa « médina » bâtie par des envahisseurs, qui clame, jusqu'à aujourd’hui, leur renvoi depuis 1200 ans et  vénère toujours le libérateur, assis sur  son cheval, en haut de la colline, surveillant l’héritage, construit et façonné, en partie, par ses ennemis.
 Ebloui par cette « médina », «ultra propre », charmante, accueillante, merveilleusement préservée, jalouse de  son passé et résolument  tournée vers  l’avenir avec confiance et sérénité.
Cette « médina », qui a gardé le nom arabe de ses rues et  ruelles sinueuses, étroites et ombragées. Les demeures sobres, discrètes et spirituelles auxquelles sont harmonieusement greffées des ensembles typiquement européens, baroques mais aussi style renaissance et  même contemporain. Une Médina animée, transcendée par la culture et la beauté, revigorée par ses habitants, rêveuse, heureuse... 

vieux Lisbonne

Mais je fus aussi horrifiée, par une comparaison obligée,  par la décadence de notre patrimoine, urbain, architectural, vernaculaire et artistique...
Horrifié par une transposition maladroite certes mais surtout douloureuse, de la médina arabo-musulmane... occidentale... ibérique... magnifiquement conservée et même relevée, aux statuts de noblesse et nos médinas, sempiternellement, lieux de manifestation de la médiocrité, de l’anodin, de l’anachronisme... et de l’absurdité humaine.
Après Lisbonne, j’ai visité  le vieux  Caire, le vieux Tripoli(Est) , le vieux Rabat et une bonne partie des médinas  tunisiennes .
Le constat  est  choquant. Nos médinas sont les lieux où le délit  humain se manifeste le plus abondamment... elles sont –à  un degré moindre, Rabat-  affectées par l’incohérence et le cynisme.
Si le cœur antique de Lisbonne est le lieu de la créativité, de l’art et de l’amour, nos médinas sont ancrées dans le chaos, vouées à l’anarchie, à la  pauvreté et à la misère sociale.
La médina de Lisbonne est choyée par les gouvernants, préservée par l’état, glorifiée  par ses propres habitants. Chez nous, la médina est laissée pour son propre compte, maltraitée par les pouvoirs publics, défigurée par ses habitants...
Pourquoi une telle désinvolture ?
Pourquoi, l’exemplarité d’une médina, aux racines arabo-musulmanes, ne se trouve qu’en occident ?
Pourquoi avons-nous laissé notre patrimoine périr d’indifférence... mourir de négligences ?   

Nous sommes tous complice d’une dégradation annoncée avec tendance à jeter l’opprobre sur  les autres... Les citoyens, les résidents insensibles aux valeurs du patrimoine... aux commerçants emportés par le profit rapide aux dépends des valeurs de conservation... aux vendeurs ambulants, occupants les places et placettes les plus nobles et proférant tout type d’exactions...  aux touristes, ayant induit une transformation stigmatisée des fonctions originelles...
Mais il faut acculer surtout le rôle néfaste du système, basé  sur le laxisme et l’indifférence, et sur la corruption et le clientélisme.
Le système... politique... administratif qui résonne à l’encontre des valeurs universelles de la conservation de l’héritage humain... Les institutions qui ont  marginalisé les médinas.
Finalement quelle est la différence entre un citoyen malintentionné, bricolant sa façade avec une céramique  « dégoûtante » et la compagnie d’électricité ou du téléphone, qui tissent-avec leurs câbles- de sordides toiles d’araignée dans la médina ?
Quelle est la différence entre celui qui combat interminablement l’humidité rampante dans ses murs, et la société de l’assainissement ou de l’eau potable qui n’ont  pas pensé à rénover leurs conduites depuis bien un siècle ?
Quelle est réellement  la responsabilité  de cet habitant voulant moderniser sa « pseudo » demeure   pour la doter du minimum requis des normes de salubrité et se trouve défoncé par le rouleau compresseur d’une bureaucratie punitive  des collectivités et des « autorités » du patrimoine, annihilant toutes les aspirations citoyennes...




Vieux Lisbonne



... à suivre
Moez Naija


lundi 31 mars 2014

MORT DE « JAKARANDAS »

MORT DE « JACARANDAS »
 MORT D’UN PETIT RÊVE.
      L’avant dernière série de Jacarandas ornant les trottoirs de mon quartier, a tiré sa révérence. Les services municipaux, sur demande pressante d’un riverain, ont ablaté deux arbres géants de douze mètres de hauteur, soit plus haut que tous les immeubles du quartier, dont certains ont été construits avec des autorisations de rez-de-chaussée et un simple étage. L’envergure des arbres abattus avoisinerait les sept mètres. Elles couvraient aisément la moitié de l’emprise de notre rue.
    Une bonne dizaine de nids d’oiseaux et de pigeons ont succombé aussi à cet acte. 
   Les derniers Jacarandas, sont les miennes... enfin... celles que j’avais plantés il y douze ans sur le trottoir adjacent à ma demeure... du temps où j’avais convaincu mes voisins du bien fondé de planter des jacarandas... et de constituer par des tailles appropriées une voute ombrageante, constamment flamboyante, aux couleurs saphir.   
   Malheureusement, les magnifiques arbres ont commencé à succomber aux refus et à l’incompréhension des riverains ... et ont été arrachés les uns après les autres ; ce qui a malheureusement dénaturé le quartier, ruiné mes espoirs et anéanti mon idée de construire une voute verte à bleue-violette à noisette selon les saisons. 
  Certains de mes chers voisins ont replanté des ficus qu’ils s’efforcent à sculpter dans la manière de l’art topiaire. Un art né dans la Rome antique qui consiste à tailler les arbres dans un but décoratif pour former des sujets de formes géométriques...
  Jolies... il faut le reconnaitre... mais très fades et surtout aucun contour d’ombre en vue... 
  D’autres ont tout simplement préféré la mise à nu de leurs trottoirs.
  Les motifs invoqués par les uns et les autres sont les désagréments liés aux salissures qu’engendre la perte du feuillage de cet arbre en hiver, et la tombée de ses fleurs mauves au printemps. 
   Je respecte l’avis et la décision de chacun.
  Il faut préciser que le jacaranda ; un arbre originaire des forets amazoniennes, a conquis plusieurs grandes villes et capitales du monde pour son port évasé et ses floraisons spectaculaires. Sous notre climat, Il fleurit deux fois par an, et produit de superbes grappes de fleurs bleues violacées qui lui ont valu le surnom de flamboyant bleu. Son feuillage est caduc. Il est fin et très découpé mais extrêmement décoratif en dehors des périodes de floraison. Avec son emprise spectaculaire l’arbre offre un ombrage inégalé pendent la saison chaude. 
   C’est pourquoi je résisterai et je défendrai mes quatre jacarandas. Je supporterai tous les désagréments invoqués par les uns et les autres... je me ferai un plaisir à balayer devant chez moi pendant l’hiver et collecter les tas de feuilles tombantes qui constitueront un excellent fumier pour les rosiers de mon jardin... Je protégerai les dizaines de nids d’oiseaux qui se nichent dans ces arbres... et j’offrirai volontairement et aimablement à mes voisins et leurs hôtes un refuge naturel devant chez moi pour garer leurs véhicules à l’abri du soleil brûlant de l’été. 
MORT D’UN PETIT RÊVE

jeudi 13 février 2014

عيد الحب 2014 رسالة إلى حبيبتي



عيد الحب 2014
رسالة إلى حبيبتي


حبيبتي ...
لن تصلك هذه السنة رسالتي ...
 و لن تقع عيناك على كلماتي ...
و لن تسأليني كما تعودت...
كل عيد حب...
هل هذا  شعر ... أو نثر ... أم جنون...

لن تهدّئي هذه المرّة من ثورتي...
 و لن تكبحي جامح احتجاجاتي... 
على الذين جعلوا للحب عيدا واحدا ...
و على الذين يعشقون يوما .. و ينسون الحبيب دهرا...

و لن أحلف لك ...
أنني جعلت كل حياتي عيد عشق...
و أنني أحبك في كل يوم ألف عام...
و أنني لست الذي   يهمل يوما... وردة...
 و لا الذي ينس ما حيا ..  كتابا ...
و أنني... لا أخشى الغرق في سحر البحر الكامن في عينيك...

و لن تبتسمي... هذا العيد... استحياء من غزلي ...
 ولن تلومي فيّ جرأة الكلمات...
 و لن تضحكي... على مراهقات تفكيري...
 و لن تفضح براءة عينيك... ابتهال سرائرك

مع ذلك... أرسل إليك، بعد الألف... رابع رسالاتي...
أرسل إليك فيها جروحي و ضيمي و نبض كلماتي ...
أخط فيها  دموعي و ذبذبات فؤادي...
و كيف تحول في غيابك... وجودي...  فناء...
 و ضحكي... بكاء...
 و غزلي ... رثاء...

و سأضل على عهدي حتى لو كنت وراء السماء...
و سأقطف... في عيد الحب...  من بستاني ورود الشتاء ...
و أذرف على دفاتري أوجاع الجفاء...
و أذهب تحت شجرة السندان...
أنثر على شاهدك أشواقي في عبق البتلات...
و أتلو في رهبة الصمت آيات الكتاب العطرات...
معز... نعيجة...